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Pierre en Suède !
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15 avril 2008

J94 : Où c'est mon premier jour !

Je vous laisse imaginer la pression que j'avais ce matin en me levant. Premier jour de travail de ma vie, c'était tout sauf évident à gérer avec mes nerfs. Réveillé trois heures avant que le réveil ne sonne, j'ai donc eu largement le temps de me préparer, de me raser, de me pomponner, de vérifier 35 fois l'horaire du bus qui me permettrait d'arriver un peu en avance, de faire et défaire 10 fois la mallette de mon portable pour être sûr de ne rien oublier, de nettoyer correctement mes chaussures, j'en passe et des meilleures.

Je vous laisse imaginer encore, l'heure fatidique arrivée, le Troll debout devant la porte de l'entrée réservée au personnel du musée, le doigt sur la sonnette, la peur au ventre et avec pour seule envie celle de faire demi-tour. Mais au final, j'ai appuyé sur ce maudit bouton et quelques instants plus tard j'entrais dans ce qui sera pendant deux mois mon "lieu de travail".

Salutations d'usage, présentation rapide aux quelques membres du personnel que j'ai pu croiser et, vingt minutes après mon arrivée, avant même que j'ai commencé à travailler, première pause café. Et la pause café suédoise ferait plaisir à JC et Hervé, à n'en point douter, car elle leur permettrait de tourner au moins 4 ou 5 épisodes de "Caméra Café". Et que je te sors le "skinka", le gouda, le pain, les "smörgåsarna", le café, le litron de yaourt, et que je t'enfile ça tout en lisant le journal et discutant de tout sauf du boulot.

Trente minutes de pause, de quoi meubler en attendant la réunion du personnel qui marque vraiment l'ouverture de la journée de travail. De cette réunion, je ne pourrais pas dire grand chose, étant donné qu'elle fut quasiment entièrement menée en suédois, sauf quand il s'agissait de ma présentation et de l'explication de ce que j'allais faire. J'étais d'ailleurs content de voir que mon projet était accueilli avec plaisir et enthousiasme : au moins, je sais que les personnes seront prêtes à m'aider si jamais j'ai un petit souci. Mais malgré tout, deux heures de réunion en suédois, c'est dur !

Il avait été convenu que je reste au musée jusque 16 heures, et je me suis donc attelé à mon "projet de stage" : la traduction du dépliant qui leur sert d'outil de communication. Sur ce dépliant en lui-même, pas grand chose à dire, si ce n'est que je me rends compte à quel point le temps qu'on (enfin, qu'Elodie) passe à travailler sur les plaquettes des Sacres est important. Pas de mise en valeur des titres, des textes pas justifiés, tout ce qu'il faut pour me faire tiquer !

Vu que la traduction de son contenu en anglais (oui, car comme de bien entendu, il n'est disponible qu'en Suédois), en français et en espagnol ne devrait pas me prendre beaucoup plus d'une semaine, je pense proposer à Curry, le directeur du musée, de jeter un oeil à la composition de leur dépliant via le fichier InDesign. Ça au moins, ce sera de l'inédit, même si je ne pense pas avoir de difficultés particulières à faire ce que je veux.

Le temps a passé vite, je l'ai meublé en commençant à travailler sur le texte suédois, en essayant de voir ce que je pouvais déjà en comprendre et il est déjà temps pour tout le monde de rentrer chez soi.

Le seul inconvénient notable (et encore, peut-être parce que je suis trop accroc) est que je n'ai pas le droit de rattacher mon ordinateur au réseau du musée, qui dépend de celui de la ville. Non pas que j'ai vraiment un réel besoin d'Internet, mais je dois avouer que les dictionnaires en ligne m'aident habituellement énormément et qu'ils m'auraient bien dépannés en ce premier jour, vu que je n'ai pas de dictionnaire de suédois. Apparemment, la vigilance est extrême au niveau du centre nerveux du réseau, à la mairie de Skövde. Curry m'a expliqué qu'ils avaient déjà essayé de brancher un ancien ordinateur du musée, qui avait donc déjà été connecté à ce réseau, pour le mettre à disposition des visiteurs et que dans les cinq minutes suivantes, le technicien de la mairie les appelaient en leur intimant l'ordre de débrancher cet ordinateur qui n'avait rien à faire sur le réseau. En gros, tout ce qu'il faut pour que je ne tente pas ma chance !

 

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