J117 : Où les vieux débarquent !
Réveil aux aurores après une courte nuit (deux heures, c'est dur...) à ranger et briquer tout en sachant que ce serait insuffisant, inutile et rebriqué derrière, c'est malgré tout frais comme un gardon dopé aux cachets de Vitamine C que je me mets en route pour l'aéroport de Skavsta, terminal des avions de RyanAir, pour aller récupérer Pôpa et M'man !
Bon, à vrai dire, je ne devais pas être si frais que ça, puisque j'ai quand même trouvé le moyen d'être en retard à cause d'un troupeau d'oies bloquant une route longeant un petit lac à côté duquel je devais passer qui n'a pas bougé de la route pendant 30 à 45 minutes et de me planter d'aéroport. Tant pis pour la mauvaise pub, mais je dois avouer avoir maudit le Petit Futé qui parle de Skavsta en le désignant comme je cite « un aéroport dans les environs de Nörrkoping » : la prochaine fois que je pars en vacances, je me méfierai des environs de 60 kilomètres. Désolé les gars, mais si vous parliez de Nyköping, je pense que vous gagneriez une bonne quarantaine de kilomètres !
Au final, en restant raisonnable entre l'aéroport de Nörrköping et Skavsta, je ne me suis retrouvé qu'avec une bonne demi-heure de retard. Bonne petite voiture, la S40.
Récupération des "vieux" qui attendaient en se dorant la pilule au soleil qui faisait monter le mercure aux environs de 25° et en route pour Stockholm pour quelques visites touristiques.
Vu que nous ne pouvions pas mettre les deux chauffeurs sans le permis de Papa, c'est moi qui m'y suis collé, mais je dois vraiment avoir un sérieux problème avec les villes du Nord, car la navigation dans Stockholm fut remplie de tours et détours (quand on n'a pas l'habitude, les consignes de Marguerite - puisqu'il semblerait que Virginie ait pris un congé sans solde - sont assez perturbantes ) avant que nous atteignions notre première destination : le Musée Vasa.
Splendide, magnifique, impressionnant, les qualificatifs ne manquent pas pour décrire tant le musée que ce qu'il nous présente et le système d'éclairage mis en place pour empêcher les visiteurs de prendre des photos de grande qualité. Deux appareils différents et pourtant à chaque fois le même résultat : un clair-obscur des plus artistiques mais pas pour autant exploitable en photo.
Comme vous pouvez le constater, le seul et unique objet présenté dans ce musée est un bateau. Oui, un bateau, mais pas une reproduction, un vrai, le Vasa, le seul, unique et original qui coula dans la baie de Stockholm lors de sa première mise à flot par la faute sans doute d'une mauvaise répartition du ballast qui lestait sa coque. Malgré que les faits remontent au XVIIème siècle, les eaux froides de la Baltique ont permis une très bonne conservation de la coque et des ornements du bateau, qui fut extrait de sa gangue de vase il y a quelques dizaines d'années pour rejoindre le musée qui lui était dédié après quelques années de traitements et de restauration.
Vous pourrez faire le tour du bâtiment sous toutes ses coutures, de la quille au plus haut des mâts, en découvrant à chaque fois quelques détails via les innombrables panneaux présents sur les lices encadrant le Vasa.
Seul regret, que je partage en fin de compte avec Christophe, même si je savais par avance combien il était utopique... Quel n'aurait pas été mon plaisir de monter sur ce fier vaisseau... Inconcevable bien sûr, car le Musée Vasa est le musée le plus visité de Scandinavie, avec près de 800 000 visiteurs par an.
Ensuite, direction le parc du Skansen, voisin du Vasamuseum, pour y voir le Maihaugen suédois : de vieilles bâtisses représentatives de l'habitat de différentes régions et de différentes époques de la Suède, ainsi qu'un parc zoologique où vous pouvez admirer de près, voir de très près, la faune suédoise typique (ou presque). Au programme, ours, lynx, élans, rennes, chouettes, phoques et loutres (non désolé, on n'en a pas vu, même si une large partie du parc leur était dédiée, nous n'avons pas pu faire nos grosses américaines - "Oh, it's so cute..."), mais aussi paons, bisons, sangliers, cochons du Vietnam, chèvres, j'en passe et des meilleurs !
Si les maisons étaient intéressantes, tant par les artisanats présentés aux touristes en leur sein que par leur architecture (ferme du XVIIIème siècle, huttes samis), je dois avouer que ma fibre zoologique, même si elle n'a guère apprécié de les voir en cage, s'est régalée du spectacle des animaux qui s'offrait à elle. Rien que les bernaches se baladant librement dans tous les coins du parc, allant même jusqu'à nicher sur les toits herbus de certaines maisons étaient une vraie satisfaction : il reste encore des endroits dans ce monde où la nature à quelques droits que l'humain ne lui dénie pas.